samedi 17 septembre 2016

(MàJ du 25/09) Animal mystère

Il y a quelques jours, nous recevions la visite d'un drôle d'animal, venu se reposer sur la plage de la Baie du Marin.

Saurez-vous découvrir à quel espèce j'appartiens ?

Solitaire et taiseux, cet individu n'a pas voulu nous communiquer les raisons de sa présence en ces lieux. Du fait de son attitude, nous en avons déduit que, attiré par l'excellente réputation de notre médecin en matière de détartrage, il avait parcouru un important chemin depuis l'Antarctique, où on l'observe habituellement, pour venir consulter.

Il est vrai que la désertification médicale est une réalité tangible dans le sud de l'Océan Indien. Le médecin le plus proche de l'île de la Possession se trouve en effet sur la base de Port-aux-Français  aux Kerguelen, à plus de 1400 km.

Mais... qui est réellement cet animal  ? A vous de répondre dans les commentaires ! 

MISE A JOUR

Trop fort, vous avez tous immédiatement trouvé !

Il s'agit effectivement d'un Léopard des Mers. Les lecteurs attentifs du blog auront déjà remarqué que c'est à peu près à la même époque qu'ils sont observés chaque année en BdM, un peu après l'OP2. Par exemple, mon prédécesseur A. RICCI avait posté cet article juste avant son départ, il y un an - l'OP était décalée l'année dernière au mois de septembre, du fait de la jouvence du Marion Dufresne. Le Léopard que nous avons observé était quant à lui plus petit, peut-être un jeune ? Nous n'avons pas su répondre, puisque cet animal ne fait pas l'objet d'un programme de recherche dans les Australes : le léopard est en effet une espèce de phoque vivant habituellement en Antarctique.

Comme tout le monde, je baille pendant la sieste ! (Photo : Mélanie JACQUART)

Son nom vient des petites tâches qui couvrent son corps, comme vous le voyez ci-dessus. Il est relativement mal connu du fait de son caractère craintif, de son mode de vie solitaire et de son espace de vie. Cela dit, celui-ci ne semblait pas le moins du monde dérangé par notre présence, ce qui nous a laissé le temps d'admirer sa morphologie si particulière, d'allure reptilienne.

Mais qui sont donc ces drôles de bipèdes qui viennent troubler mon repos ? (Photo : Régis GLIERE)
On ne compte quasiment pas d'attaques mortelles sur l'homme (la première a été recensée en 2003 contre une plongeuse biologiste en Antarctique). En revanche, d'après Wikipédia, "il est renommé pour sa férocité, voire sa cruauté envers les manchots". Ce Léo dormeur, comme celui qui avait observé il y a un an, s'est effectivement délecté de deux pauvres volatiles, avec lesquels il semblait jouer, un peu comme un chat avec sa proie. Il saisit sa proie dans sa gueule acérée et l'agite dans tous les sens, quitte en fin de compte à en relâcher une des deux sans la dévorer. 

L'animal observé il y a un an  (Photo : Camille DUPAIGNE)
Évitons cependant les interprétations hâtives et anthropomorphiques de son comportement. Peut-être que ce dernier s'explique par une raison tout à fait autre qui nous échappe ?

C’est un prédateur opportuniste, qui se nourrit, outre d'un petit manchot croquant de temps à autres, d’otaries, de juvéniles des autres phoques, et de krill. Il est lui-même prédaté par les orques et les requins blancs. Sa population varierait, selon les estimations, entre 100 000 et 450 000 individus.

Terminons cette courte présentation par quelques nouvelles images de son impressionnante denture :

Finalement, mes dents étaient bien propres après avoir croqué ce manchot goûteux (Photo : Mélanie JACQUART)

Pas inquiétude, je ne mords pas - tant que je n'ai pas trop faim ... (Photo : Mélanie JACQUART)

Rassurez-vous si vous avec le bonheur d'en croiser un en Antarctique : il sera sûrement plus curieux qu'agressif, malgré la mauvaise réputation qu'il traîne parfois !

vendredi 9 septembre 2016

Festival du film Antarctique : résultats

Le 8 août dernier, nous vous annoncions la participation de Crozet au Festival international du film Antarctique 2016. Celui-ci a lieu chaque année et donne la possibilité aux hivernants des bases australes et antarctiques du monde entier de concourir dans deux catégories : le libre ("open") et le "48h".

Cette année, Crozet a soumis un film dans la catégorie 48h : Elephant Man


Il fallait réaliser en moins de deux jours un film d'un format de moins de 5 minutes comprenant cinq éléments imposés :

- un objet : un stéthoscope
- un son : éléphant
- une phrase : « may the force be with you »
- une créature mythique
- marcher comme dans un défilé de mode


Pierre marchant "comme dans un défilé de mode", à la suite de quelques soucis de santé dus à des éléphants...

Nous avons la fierté de vous annoncer que le film de la mission 53 a reçu deux prix !

-          Meilleur jeu d’acteurs
-          Meilleure bande-son

Vous pouvez le revoir en suivant ce lien.

Un jeu d'acteurs des plus expressifs : une récompense bien méritée !
A noter aussi que les différents districts sont particulièrement bien représentés dans le palmarès, puisque ils ont été distingués quatre fois au total. Outre Crozet :

-          Dumont d’Urville a reçu le prix du meilleur film dans la catégorie « open »  
-          Kerguelen a reçu le prix de la meilleure réalisation dans la catégorie « open »

Vous trouverez les liens vers les différentes productions en début d'article (voir ensuite dans la partie "commentaires" les URL données par mon prédécesseur).

Notre docteur en joie à l'annonce des résultats

Ci-dessous le classement complet. Bravo à la station polonaise d’Arctowski pour son film « Lost in translation », qui a remporté le prix du meilleur film dans la catégorie 48h !

Here is the final vote tally for the winners of the
Winter International Film Festival of Antarctica 2016

48Hr Best Film:  Arctowski ~Lost in Translation
48Hr Acting:  Crozet ~Elephant Man
48Hr Cinematography: Scott Base ~The Things
48Hr Editing: McMurdo ~Night Flight
48Hr Sound:  Crozet ~Elephant Man

Best Open Film: Dumont d'Urville ~66th
             Best Open Cinematography: Kerguelen ~Genesis